Interview : Shana Keers

Mes Bookworm's, aujourd’hui les mangeuses de livres vous dévoilent tout sur Shana Keers en auto édition

Bonjour N’gie, je suis ravie de répondre à ta petite interview.

• Dites-nous tout sur votre bibliographie ?

Certaines d’entre vous le savent déjà, mais j’étais auparavant en maison d’édition et, après avoir récupéré mes droits en mai dernier, je m’autoédite maintenant. Du coup, tous mes romans ont été retirés de la vente. Mais, ce n’est que temporaire bien sûr.
 

J’ai retravaillé IMMORALITE qui est ressorti cet été en numérique et broché et, actuellement, je travaille sur la réécriture de LIVE TO LOVE qui sera de nouveau en ligne avant la fin de l’année. (Deux saisons).
Sinon j’ai trois autres projets en cours, mais mes journées ne faisant que 24 h comme tout le monde malheureusement, je ne peux pas avancer sur plusieurs choses à la fois et ça me désespère.

Quand toute l’histoire de LIVE TO LOVE sera au point, je pourrais m’y remettre plus sérieusement. J’ai hâte.

• Comment vous êtes-vous rendu compte de votre envie d’écrire, puis de votre don pour l'écriture ?

😊 Je n’ai jamais vraiment réalisé que j’avais envie d’écrire en fait. C’est peut-être étonnant, mais pourtant c’est vrai.

J’ai commencé sur Wattpad pour me passer le temps, parce que je n’aime pas regarder la télé et que c’était une occupation comme une autre le soir. Je n’avais aucune ambition. Jamais je n’aurais pensé que ça me mènerait là où j’en suis aujourd’hui, même si j’en suis ravie et que je n’échangerai ma place pour rien au monde.

Quant au don de l’écriture, je n’ai pas la prétention de croire à un don quelconque. J’écris comme ça vient et je retravaille souvent mes textes à l’excès après.

• De quel univers est ou sont tirés votre ou vos roman(s) ?

C’est très variable et je n’ai pas envie de me cantonner à un univers particulier.

Live to love est une relation prof/élève sur un fond d’histoires familiales tumultueuses.

Immoralité est une histoire demi-frère/demi-sœur et d’acceptation de soi.

Pour mes projets, je vous réserve la surprise. Tout ce que je sais, c’est que je refuse de me brider parce que ça ne rentre pas les des clous. Ce qui m’importe avant tout c’est le plaisir d’écrire et celui de mes lectrices.

Il parait que la mesure de l’Amour, c’est l’Amour sans mesure. Eh bien moi, je dirai que la limite de mon écriture, c’est une écriture sans limite.

• Comment définiriez-vous votre style d’écriture ?

Olala, alors là, je n’en ai aucune idée. On m’a souvent dit que j’avais une écriture très particulière. Je préfère prendre ça pour un compliment, même si je ne sais pas du tout ce que cela veut dire. Comme je l’ai expliqué plus haut, j’écris comme ça vient.

J’essaie juste de faire passer un maximum d’émotions dans chacun de mes textes.

• Comment vous vient l’inspiration, vos idées, vos personnages... ?

C’est très varié. Ce peut être une réflexion d’un ami, un article lu sur le net, un rêve fait la veille, une anecdote du quotidien. Rien de très précis en fait.

• Comment arrivez-vous à transmettre toute ces émotions, pour que nous lecteurs les ressentions aussi pleinement ?

Je ferme les yeux et j’imagine, avec toujours le silence total pour seul compagnon. Je prends des notes. Je liste les émotions que je voudrais faire passer et les mots (adjectifs, verbes, ambiance) qui vont me servir dans ce cas précis.

• Quel passage de vos ou de votre livre(s) a été le plus dur à écrire ?

L’épilogue de LIVE TO LOVE, car avec plus de 20 personnages dans toute la saga, j’ai vraiment galéré pour qu’aucun ne reste en marge et que le lecteur ait des réponses à toutes ses questions.

Dans IMMORALITE, ce n’est pas un passage qui a été difficile, mais plutôt de garder le rythme intense à chaque chapitre et jusqu’au bout.

• Comment faite vous pour que vos idées deviennent par la suite un manuscrit ?

Comme je l’ai dit plus haut, je prends des notes. Des tonnes et des tonnes de notes. Je suis la reine des notes et des listes en tout genre. J’en ai partout, c’est un déluge de bout de papier sur mon bureau.

• Que ressentez-vous pour chaque étape de l’aventure (écriture, fin, correction, Édition, la sortie…) ?

J’écris sans me poser de questions.

Par contre, je corrige à en perdre le sommeil, car je suis une éternelle insatisfaite et, du coup, le jour de la sortie, je stresse comme une dingue parce que j’ai toujours l’impression que ça ne sera pas à la hauteur de ce qu’attendent les lectrices et de ce que j’espère leur apporter.

• Quelle lecture vous attire en dehors de l’univers de votre ou vos romans ?

En dehors de la romance érotique, je lis des Thrillers policiers et ésotériques. Je suis fan absolue de Dan Brown et John Grisham.

Shana n'est pas qu'une auteure c'est aussi une femme, nous vous en dévoilons plus dans la suite de l'interview.

• Tout d’abord dite-nous en plus sur vous (votre métier, votre âge et pourquoi pas votre situation familiale... :P) ?

J’ai 46 ans avec quelquefois l’impression d’en avoir 25 dans ma tête. Je suis mariée depuis 26 ans et j’ai trois grands enfants.

J’habite à la campagne et pour rien au monde je ne voudrais vivre en ville, parce que j’aime le calme et l’isolement.

J’ai travaillé pendant une quinzaine d’années dans la Justice avant de tout abandonner, parce que je ne m’y sentais pas à ma place. Aujourd’hui, je ne fais qu’écrire, écrire, encore et encore… et lire.

• Quel(s) est ou sont vos ou votre plus grande(s) réussite(s) ?

Sans aucun doute, mes enfants. Ils sont formidables, beaux et brillants. Je suis très fière d’eux.

• Quelle serait une journée royal détente pour vous ?

Oups ! Ne rien faire est une perte de temps. Je ne sais pas faire ça. Dormir à outrance, impossible. Farniente sur une plage, l’horreur. Faire du shopping, c’est encore pire.

Ma détente à moi, c’est prendre mon ordinateur et écrire seule, tranquille, sans bruit, pendant des heures.

• Quel sont vos défauts et vos qualités ?

Mais dis donc, tu me maltraites là ou quoi ? 😊

Je suis bordélique, très bordélique au quotidien. Mais pas du tout dans l’organisation de mon travail.

Je suis aussi têtue et je manque de diplomatie.

Je déteste l’injustice et les gens qui ne font pas leur travail correctement. Ça me met dans des rages folles.

J’ai tendance à être très suspicieuse et je fais confiance avec difficulté.

Je suis une solitaire. Par contre, lorsque j’ai des amies, j’ai toujours espoir que c’est pour la vie.

Pour les qualités, j’avoue que je préfèrerai que ce soient les gens qui me connaissent qui puissent en parler.

• Quel est votre plus grand rêve ?

Acheter un chalet en haute montagne et m’y enfermer pour écrire.

Sinon, me réveiller un matin et avoir par miracle perdu tous mes kilos en trop.

Ou alors, pour en revenir à mes défauts, avoir une femme de ménage à temps plein. Le top.

• Avez-vous une passion en plus de l’écriture ?

J’ai des passions éphémères parce que je me lasse vite, et très hétéroclites lol

J’ai touché à beaucoup de choses. J’ai fait de la cosmétique home-made et ouvert un blog sur le sujet. J’ai joué aux échecs et fait des compétitions nationales. J’ai aussi fait de la peinture et du pastel sec et exposé dans une association d’artistes-peintre amateurs. J’ai passé des heures à faire des logigrammes (tout le monde déteste les logigrammes non ? haha). J’adore faire de la pâtisserie et plus c’est compliqué mieux c’est.

Bref, mes passions changent au gré de mes humeurs et il n’y a que l’écriture qui perdure. D’ailleurs, je m’étonne. Je dois vieillir, c’est sans doute pour ça…

• Quel est la chose qui ne vous quitte jamais ?

L’envie de faire toujours mieux, même si je suis tout à fait consciente que l’absolue perfection est une utopie.

• Quel a été le moment le plus marquant ou épanouissant de votre vie ?

La naissance de mes enfants. C’est un moment magique. On ne l’apprécie pas toujours à sa juste valeur le jour même malheureusement.

• Comment conjuguer vous vie de famille, travail, sortie, amis, détente, écriture… ?

Ecrire n’est pas forcément évident pour le cercle familial, j’en suis consciente. C’est une activité extrêmement chronophage et encore plus lorsque l’on est en autoédition. Ce n’est pas toujours simple, même si mon entourage est conciliant. J’ai la chance d’avoir des enfants qui sont grands et que je n’ai plus besoin de gérer. Mon mari s’adapte et je lui en suis très reconnaissante. Heureusement, je ne travaille pas à côté donc c’est quand même un grand soulagement.

Pour les sorties, pas de problèmes, comme je l’ai dit, je suis une solitaire et mes sorties sont limitées. L’avantage est que mon activité me laisse la liberté de m’absenter quand je veux sans avoir à me justifier. J’aime aller voir mes amies pour un café ou un dîner, je vais quelquefois au cinéma. Mais ça s’arrête là.

Merci beaucoup de nous avoir consacré de votre temps pour nous faire toutes ces petites révélations.

Merci à toi N’gie, c’était un plaisir.